La ferronnerie a son vocabulaire qui, parfois, peut sembler hermétique au non-initié, aussi nous avons regroupé pour vous quelques définitions de ferronnerie et de serrurerie afin de préciser, entre autre, les termes utilisés dans notre catalogue.
Les ancres sont des ouvrages métalliques destinés à consolider un mur. elles sont formées d'une branche qui passe dans l'oeil d'un tirant. quand le Décor de la branche n'oppose pas d'arrêt, celle-ci comporte, à mi-hauteur, un talon, renflement qui empêche le glissement latéral.
Modèle à ficher dans la maçonnerie pour maintenir les volets en position d'ouverture.
Les arrêts peuvent se classer en trois catégories :
1 - Arrêts_broche et à chaînette : Une patte est scellée dans le mur. elle comporte à son extrémité un oeil dans lequel on introduit une broche qui assure le blocage du contrevent. une chaînette relie la broche à la patte.
2 - Arrêts tourniquets, qui pivotent à l'extrémité d'une patte scellée dans le mur. Ils sont de deux types :
a) Arrêt tourniquet simple, qui ne possède qu'une branche.
b) Arrêt tourniquet en S, à double branche contournée en S.
Exemple parmi nos Références D170
3 - Arrêts à bascule qui sont de deux types :
a) Arrêt à bascule, composé d'un élément décoratif, buste, vase, etc. qui s'articule à l'extrémité d'une patte scellée dans le mur et se bloque dans une encoche prévue à cet effet.
b) Arrêt automatique, un élément décoratif pivote autour d'un axe, se relève pour livrer passage au volet et se redresse entraîné par son poids.
Nota: Ces arrêts sont couramment appelés arrêts de volets.
Les bagues sont des modes d'assemblage destinés à maintenir plusieurs fers superposés.
En général, une bague est fermée à chaud, sans soudure, mais parfois elle est formée de deux parties réunies par des vis ou des rivets.
Une bague peut être étampée et prend le nom de lien à cordon, qui fut surtout employé au XVlle siècle.
Le cordon est quelquefois obtenu par coulage de plomb dans un moule.
Les billes sont maintenues par des rivets à tête affleurée. elles font leur apparition au début du XVllle siècle, elles peuvent être sphériques ou méplates.
Les boulons et les écrous sont surtout utilisés dans la charpente métallique, mais on en trouvera dans le montage des serrures.
Le boulon est une cheville à tige carrée ou ronde, avec une tête ronde, carrée ou à pans. Sa tige peut être filetée et le serrage se fait à l'aide d'un écrou,ou son extrémité est percée pour recevoir une goupille ou une clavette.
L'assemblage par chevauchement ressemble à l'assemblage par tenon et mortaise, mais il débouche à l'extérieur et est moins rigide que celui-ci.
L'embrèvement est une entaille réalisée dans un fer qui permet de faire affleurer un autre élément, feuillage par exemple, sur le fer de support. Il peut également constituer l'assemblage d' éléments courbes entre deux fers droits.
L'assemblage par étrier et clavette est rarement employé en ferronnerie.
L' étrier est en forme de U, la clavette est plate, elle assure à la fois le serrage et le blocage des pièces mises dans l' étrier .
La clavette est surtout utilisée pour maintenir des assemblages démontables: châssis de vitrail par exemple.
Les goupilles sont à section circulaire, elles servent à bloquer certains assemblages. Elles sont soit à tige pleine, soit à tige fendue. dans ce dernier cas, les deux branches sont rabattues après la mise en place de la goupille.
Les assemblages à mi-fer peuvent être en bout, c'est-à-dire, réalisés à l'extrémité des barres, soit à angle droit, soit dans le prolongement de deux barres. L'assemblage à mi-fer se pratique également à l'intérieur du décor, il est dit à mi-fer croisé.
L'assemblage en queue d'aronde se rencontrera plus rarement. Il évite le glissement transversal et l'arrachement.
Les rivets sont à tête affleurée ou à tête apparente. Dans ce dernier cas, la tête peut être décorée.
L'assemblage par tenon et mortaise est utilisé pour le montage des cadres et l'assemblage des montants et des traverses. Il est, le plus souvent, bloqué par un rivet.
Les trous renflés sont, en général, pratiqués dans les traverses. Ils enserrent les barreaux et les montants. Ceux-ci peuvent être ronds ou carrés et se présenter sur champ ou sur angle.
Les vis, employées dès le XVIe siècle, permettent un démontage facile.
Ensemble des pièces d'assemblage : cadre de menuiserie comprenant montants et traverses, pour recevoir portes, châssis ou autres parties de meubles, de menuiserie.
Pêne d'une serrure qui rentre quand on tourne le bouton ou la Poignée. Par extension, La Poignée.
Serrure fonctionnant avec une clé, dont le canon n'est pas forgé, et qui peut s'ouvrir de l'intérieur comme de l'extérieur.
Fente située dans le panneton d'une clé.
Les boutons sont de deux sortes :
1 - les boutons de tirage qui sont fixes : ils facilitent l'ouverture d'un ouvrant.
Exemple notre Réf. B149
2 - les boutons de manoeuvre sont soit tournants et peuvent entraîner une bascule de loquet, un pêne demi-tour, soit fixés sur un pêne ou une clenche dont ils assurent le déplacement par glissement ou par soulèvement.
Exemple notre Réf. B101
Les fiches à brisures, les fiches coudées et les couplets prennent le nom de charnières, quand les charnons ne sont pas soudés aux ailes.
On distinguera :
- les charnières,
- les charnières coudées,
- les charnières à piano, etc
Les briquets sont des charnières qui ne peuvent s'ouvrir qu' à plat.
Petit instrument de métal, servant à faire fonctionner une serrure.
Clé bénarde: à tige pleine.
Clé forgée: à tige creuse.
Levier pivotant d'un loquet qui, appuyé sur le mentonnet, tient la porte fermée.
Exemple notre Réf. C090
Platine rectangulaire prolongée d'un motif fleuronné découpé. La courte clenche, munie d'un bouton, pivote sur axe à épaulement rivet sur la platine. Un ressort roulé assure le renvoi de la clenche coulissant sous un picot rivet .
Exemple dans nos Références : S035, S081...
Les clous servent soit à la suspension ou à l'accrochage, soit à lier plusieurs corps ensemble. leur force est fonction des pièces à réunir.
Les clous présentent de nombreuses variétés de types : clous à bateau, clous à plafonner, clous à latter, clous à parquet, clous à crochet, clous à patte, clous barbelés, clous à penture, clous de tapissier (souvent à tête de cuivre), etc...
Les clous étaient exécutés à l'aide de cloutières, plaques de fer forgées de trous de différentes grandeurs. Le cloutier passait la tige du clou dans un trou de la cloutière et, en frappant sur le gros bout, refoulait le métal et formait la tête du clou.
Dans un clou, on distingue deux parties principales: la tête et la tige ou corps. la tige est en général de section carrée et se termine par une pointe à l'extrémité opposée à la tête, plus rarement elle est refendue et forme deux pointes. la portion de la tige située vers la tête prend le nom de collet.
Pour maintenir fortement les ferrures contre la menuiserie, les clous à penture traversent le bois et leur pointe est rabattue deux fois de manière à pénétrer de nouveau dans le support.
Une pièce clouée de la sorte ne peut être arrachée de la menuiserie: c'est le cas des serrures et des moraillons de coffres qui sont souvent fixés à l'extérieur. Sans cette rigidité de l'attache, on pourrait aisément les forcer et ouvrir le meuble.
La tête des clous à penture a été l'objet de recherches Décoratives ainsi que les rondelles qui les isolent de la menuiserie et les empêchent d'érailler le bois.
Les têtes furent forgées, étampées, prises dans la masse, gravées. Elles prirent des formes fondées sur la sphère, le cylindre, le cône, la pyramide, etc. :
Les rondelles peuvent être découpées, repercées, étampées, gravées, prises dans la masse, simplement repoussées, ou repoussées avec des brindilles rivées en applique, etc.. elles sont quelquefois doubles et superposées.
Exemple nos Réf. D154 et suivants.
Les espagnolettes et les crémones sont des organes qui assurent la fermeture d'ouvrants à deux battants.
La crémone se compose de deux tringles, une supérieure et l'autre inférieure (à section circulaire, carrée, méplate, etc. qui coulissent dans des conduits fixés sur le cadre de l'ouvrant. les conduits inférieurs et supérieurs prennent le nom de chapiteaux.
Les tringles s'engagent, en position de fermeture, dans des gâches fixées sur le cadre du dormant.
La manoeuvre est assurée par un bouton, une béquille ou une boucle qui actionne un mécanisme protègé par une boîte. La tige du bouton est solidaire d'un disque pourvu de tenons ou d'un pignon à dents arrondies qui font office de cames et agissent sur des crémaillères taillées à l'extrémité des tringles. Le mouvement de rotation provoque un mouvement de translation rectiligne des tringles soit vers le haut, soit vers le bas.
Nota: Certains verrous à bascule peuvent être confondus avec les crémones : dans ceux-là le mécanisme est apparent, alors que dans celles-ci, il est protègé par la boîte.
Exemple notre Réf. V147
Bloc de métal d'une grande durée superficielle utilisé pour le forgeage des métaux.
Entrée de serrure
Plaque métallique placée de l'autre côté de la porte par rapport à la serrure, elle est percée d'une ouverture destinée à y introduire une clé.
Les entrées sont donc fixées à l'extérieur des ouvrants.
Comme pour les platines, leurs Décor est découpé, repercé, gravé , etc...
Elles sont soit verticales, soit horizontales (cas de tiroirs)
Nota : Il est important de bien relever la silhouette de l'accueillage de la clé.
Les espagnolettes et les crémones sont des organes qui assurent la fermeture d'ouvrants à deux battants.
L'espagnolette se compose d'une tringle à section le plus souvent circulaire, qui comporte à ses extrémités des bouts à crochets qui s'engagent en position de fermeture, dans les gâches ménagées dans le cadre du dormant.
La tringle pivote dans des lacets fixés sur le cadre de l'ouvrant. des renflements, les embases maintiennent la tringle en place. Pour ouvrir, il faut dégager, par un mouvement de rotation, les bouts à crochets des gâches: cette manoeuvre est facilitée par une Poignée qui s'articule sur le cul-de-poule, renflement soudé perpendiculairement à l'axe de la tringle.
En position de fermeture la Poignée repose sur un arrêtoir fixé sur l'autre ouvrant. cet arrêtoir peut être fixe ou à charnière.
La Poignée est soulevée puis amenée vers l'avant, elle imprime alors un mouvement tournant à la tringle et libère les crochets.
- Certains modèles d'espagnolettes peuvent assurer la fermeture d'un ouvrant vitré et de volets intérieurs
Cette technique, utilisée dès la fin du XIIe siècle, fut très employée au XIIIe siècle et persista jusqu'au XVe siècle. aux XVIIe et XVIIIe siècles, les colliers dits liens à cordons, les pistils, les cuisses de grenouille et les mains courantes étaient exécutés à l' étampe.
L'étampage est l'ancêtre du matriçage moderne.
Pour exécuter une étampe, il est nécessaire d'établir un modèle qui sert de matrice. ce modèle doit être conçu de dépouille :
1 - on prend une empreinte de ce modèle en martelant dessus un lopin de fer chauffé au rouge qui en épouse la forme.
2 - on est alors en possession d'un moule : l'étampe, qui va permettre la reproduction du même élément en X exemplaires,
3 - le fer, préalablement refoulé à chaud,
4 - est mis en forme,
5 - puis battu sur étampe,
6 - et ensuite ébarbé.
On entend par fer forgé, un ouvrage qui a été réalisé, le plus souvent à chaud, au marteau sur l'enclume, par déformation de la matière. Les opérations qui suivent: cintrer, former, couder, etc. relèvent du domaine du fer forgé .
Par contre, dans certains ouvrages, le travail à la forge n'intervient pas: le découpé, le repercé , la gravure, la prise dans la masse, etc. sont réalisés par enlèvement de la matière. Le travail de la tôle par repousé et relevé qui s'exécutent à froid ne sont pas des ouvrages de forge.
Ferronnerie
Art d'assembler des éléments en fer (ou en métal) travaillés à froid ou à chaud pour en faire des objets décoratifs ou utilitaires.
Il y a souvent confusion entre ferrures et pentures : les premières ont pour fonction de maintenir l'assemblage d'une menuiserie, les secondes sont destinées à assurer la rotation d'un ouvrant.
Les ferrures sont de formes très variées selon le rôle qu'elles ont à remplir. Parmi les principales, on distingue les : Ferrures équerre, T , double T , Z, coudées, ornées, etc.
Ce terme désigne l'ensemble des pièces de métal qui sert à ferrer une menuiserie. il s'emploie, en général, au singulier: la ferrure d'une porte. La ferrure d'une menuiserie peut se diviser en trois catégories :
1 -Organes de consolidation : ferrures ou fausses pentures.
2 - Organes de rotation : pentures, paumelles, fiches, etc. .
3 -Organes de sécurité: loquets, verrous, serrures, crémones, espagnolettes, etc.
Fiches
Ces organes de rotation sont plus spécialement employés pour le mobilier, ils se composent, en principe, d'une broche qui s'articule dans une boîte, solidaire d'un aileron de fixation qui pénètre dans le bois.
Fiches à vase : sont formées de deux parties, l'une mâle, l'autre femelle, qui se désaccouplent lorsqu'on soulève le vantail. La partie axiale se termine, en haut et en bas, par un ornement moulur en forme de vase.
Dans certaines fiches qu'on nomme vase, cette boite plus allongée que le noeud, est terminée d'un côté par un petit ornement qu'on appelle le vase, parce qu'il en a ordinairement la figure . (Duhamel du Monceau, p. 116).
Fiches à hélice : sont de même type que les fiches à vase, mais le charnon est coupé obliquement. en ouvrant le battant se soulève.
Fiches à chapelets : sont formées de trois, cinq ou sept boîtes, traversées par une broche. Chaque boîte est prolongée par un aileron de fixation.
Fiches à lacets : ces fiches font, en général, toute la hauteur de l'ouvrant et ne comportent pas de boîte. La fiche proprement dite est dotée le plus souvent, de trois ailerons fixés sur l'ouvrant et s'articule sur trois lacets, fixés sur le dormant.
Fiches à bouton : sont formées de deux ailes réunies par une broche. une des ailes comporte trois ou cinq charnons, l'autre deux ou quatre. La broche est couronnée par un ornement en forme de bouton et peut se retirer.
Fiches à brisures : Ces fiches sont de même type que les fiches à bouton, mais la broche ne peut se retirer.
Fiches coudées : Ce sont des fiches à brisures dont les ailes sont pliées en querre.
Couplets : Ce sont de petites fiches dont les ailes sont plus larges que hautes.
Les éléments décoratifs fondus se distinguent des ornements exécutés en tôle repoussée par l'épaisseur de la matière et surtout par l'examen de la face interne qui n' épouse pas exactement le modèle extérieur.
Par contre, quand l'envers d'un ornement fondu est plat, il peut y avoir confusion avec un élément étampé.
Ces deux techniques impliquent, surtout pour l' étampage, un modèle venant de dépouille. seul un examen du dos peut, éventuellement, permettre de distinguer des traces de martelage qui n'existent pas sur un ornement fondu.
Ensemble des opérations consistant à façonner un métal, principalement à chaud, par choc ou pression.
Les travaux de forge sont généralement effectués par un seul exécutant. De nombreuses opérations demandent cependant la participation d'un aide. l'ouvrier qui dirige le travail tient le métal de la main gauche et, de la droite, il frappe ou guide l'outil à percuter. Le servant frappe avec le marteau à devant , manié des deux mains. Un outil fixé dans l'oeil de l'enclume peut compléter celui qui est percuté, afin de permettre une double opération. Le dégorgeoir et le dégorgeoir d'enclume en sont un exemple.
L'enclume comporte trois parties de travail : une table à parallel pipédique, prolongée à ses extrémités par un cône, la bigorne ronde et par une pyramide, la bigorne carrée .
La forme du marteau utilisé est différente de celle du marteau de menuisier, car elle doit permettre des opérations telles que le cintrage.
Gâche
1. Pièce de métal fixée au chambranle d'une porte, qui reçoit le pêne de la serrure et tient la porte fermée.
2. Pièces de métal fixées sur le dormant d'une fenêtre et destinées à recevoir l'extrémité des tiges de la crémone.
Un heurtoir est destiné à frapper contre une porte qui forme alors caisse de résonance. Il se compose d'une platine, d'une articulation, d'un marteau et d'une enclume.
Exemple parmi nos Réf. H128
Les judas sont de petites ouvertures pratiquées dans les portes pleines, ils permettent de voir et de parler aux visiteurs sans ouvrir la porte.
Les ouvertures sont le plus souvent protégées par une garniture en fer forgé qui peut avoir plusieurs formes.
Sorte de boîte dont les parois sont transparentes ou translucides et qui renferme une source de lumière.
Le loquet à bascule permet de manoeuvrer la clenche de l'extérieur. Une bascule fixée à l'extrémité d'une tige à section carrée est manoeuvrée par un bouton ou une boucle.
Le mouvement de rotation, imprimé à la bascule, se transforme en mouvement vertical qui soulève la clenche. celle-ci est ramenée en position de fermeture par un ressort solidaire de l'articulation.
Le loquet, diminutif de l'ancien français loc, désigna d'abord une petite serrure, cadenas ou fermoir. Son équivalent anglais lock désigne encore la serrure.
Le loquet et le loqueteau fonctionnent par soulèvement.
Il n'existe entre eux qu'une différence de taille.
Un loquet est formé d'une clenche qui pivote sur une articulation, sa course est limitée par une garde de maintien qui l'empêche également de s' écarter de l'ouvrant.
La clenche est manouvrée par un bouton et s'engage, en position de fermeture, dans un mentonnet fixé sur le dormant.
Organe de fermeture placé à l'intérieur, le loquet peut, toutefois être manouvré de l'extérieur grâce à divers dispositifs.
Le loquet à poucier permet de faire basculer la clenche de l'extérieur et de l'intérieur.
Il est formé d'une platine ou d'une demi Platine, fixée à l'extérieur de l'ouvrant, d'une Poignée de tirage et du poucier dont la tige traverse le bois de la porte.
En exerçant une pression du pouce vers le bas, la tige soulève la clenche et la dégage du mentonnet.
Un bouton permet la manoeuvre de la clenche de l'intérieur.
Nota: La Poignée est parfois remplacée par une pendeloque.
Le loquet à ressort est utilisé, en principe, pour la condamnation des volets et ne peut être manoeuvré que de l'intérieur.
Un ressort en lame ramène la clenche en position de fermeture. La manoeuvre d'ouverture peut se faire soit directement par un bouton rivé sur la clenche, soit, par une bascule commandée par un anneau.
Le loquet à ressort le plus courant est destiné à condamner une partie haute. La clenche est articulée, dans sa partie moyenne, sur un axe. elle se prolonge par une queue terminée par un oeil ou un bouton.
En tirant sur une ficelle passée dans l'oeil, la clenche bascule et se dégage du mentonnet.
Exemples dans nos réf. : D036, D037 et D132
Les ornements modèleés au marteau sont caractéristiques de la période médiévale.
Les hauts-fourneaux, alimentés au charbon de bois, fournissaient un fer doux, beaucoup plus ductile que le fer obtenu au charbon de terre et les fèvres du Moyen Age bénéficièrent des qualités du métal.
Ils travaillaient le fer à chaud, le refoulaient, le modèleaient au marteau, puis le reprenaient au ciseau, à la gouge, au pointeau, etc. Il fallait agir vite pour profiter de la chaude, aussi la facture de leurs reuvres est large, le modèle sommaire mais toujours viril.
Ils ont ainsi modèle des têtes humaines, des masques monstrueux, des guivres, tout le bestiaire du Moyen Age et, jusqu'au XVIIIe siècle, les feuillages et les fleurs de lis qui ornent les ferrures et les pentures des portes.
Le fer est épaulé sur une face pour un assemblage à mi-fer et sur les deux faces pour l'exécution d'un tenon.
Le métal chauffé est tiré au marteau, l' étirage permet l'exécution d'amincis, de flammes, etc.
Le fer est tiré et façonné en pointe.
Opération exécutée sur la bigorne ronde pour obtenir des formes courbes. Fer cintré: fer courbé.
Le fer est coudé selon un angle donné. celui-ci peut être à angle arrondi ou à angle vif.
Exécution d'une gorge sur une ou deux faces du fer.
Le métal est chauffé puis refoulé et mis en forme. introduit dans l' étampe, il est frappé au marteau devant et peu à peu il épouse la forme du creux.
Pour un étampage sur les deux faces, on emploie une étampe double composée d'une étampe et d'un tas à étamper .
Certains ornements floraux, à figures humaines ou animales, les mains courantes, les pistils et les graines, les cuisses de grenouilles, étaient réalisés par étampage.
Nota: On trouvera des pistils et des graines étampés dans le décor des grilles des XVlle et XVllle siècles et, aux mêmes époques, la cuisse de grenouille dans les anneaux de clef, les boucles des heurtoirs et des Poignées, dans quelques monogrammes, etc...
Découper le métal dans le sens longitudinal.
Imprimer à un fer une forme déterminée, par exemple : former un rouleau.
C'est une volute au départ plus large que le reste du fer. la corne de bélier peut être à noyau saillant. Les rouleaux peuvent former des C droits ou couchés, des C affrontés, des C adossés, des X simples, des X croisés, des S, des G, etc.
Certains rouleaux sont de forme allongée, on les dira rouleaux elliptiques.
Le fer est plié de sorte que ses deux branches deviennent parallèles.
Le métal est percé à l'aide d'un poinçon à section circulaire, ovale, carrée ou rectangulaire, exemple: exécution d'un trou renflé.
Le métal est chauffé à l'endroit où l'on veut obtenir un renflement, puis frappé en bout.
C'est le terme admis pour désigner un fer enroulé, qu'il soit à base de volute ou de spirale.
Le départ d'un rouleau peut être fait par un aminci, par un noyau roulé, par un noyau plein, par un noyau saillant, par un oeil.
Les rouleaux à double volute ou triple volute sont constitués par deux ou trois volutes partant d'un noyau commun . ils furent surtout en usage au XVIIIe siècle, mais on en trouve quelques exemples au XVIIe siècle.
Le fer, tordu en bout, forme une série de spires, c'est un fer torsadé. parfois des torsades successives sont inversées, il est dit fer à torsades inversées.
Certaines torsades sont réalisées à l'aide de plusieurs brindilles, en général en fer rond, soudées à leurs extrémités, on dira torsades à 3, 4, 5 brindilles.
Les brindilles, au lieu d' être jointives, peuvent s'écarter et former un renflement, ce sont alors des torsades à renflement ovoïde ou à renflement sphérique X brindilles.
Couper un fer dans le sens de la largeur.
Sorte d'ergot sur la tige d'une clé qui permet d'actionner le mécanisme d'une serrure.
Une paumelle est une petite penture disposée verticalement sur l'ouvrant. elle peut être sortie de ses gonds ce qui permet l'enlèvement ou la mise en place rapide d'un ouvrant.
1 - Une paumelle simple est formée d'une aile reliée à un noeud par un collet. Elle pivote sur un gond qui peut être fixé différemment :
- terminé par une pointe, c'est un gond à bois qui est fiché dans le dormant.
- prolongé par une patte de scellement, c'est un gond à scellement qui est scellé dans le pied-droit.
- épanoui en forme de hache, c'est un gond à patte, qui est cloué ou vissé sur le dormant.
2 - Paumelle double. Cette paumelle se compose de deux paumelles, l'une dite mâle et l'autre femelle. Chacune est formée d'une aile reliée par un collet à un noeud cylindrique dont la partie dite mâle, porte une broche qui s'engage dans l'oeil de la partie femelle.
3 - Paumelles à querre. l'aile de la partie femelle se coude en querre et assure à la fois la rotation et l'équerrage de l'ouvrant.
4 - Paumelles en S. l'aile de ces paumelles affecte la forme d'un double S. Elles peuvent être simples ou doubles. Les paumelles en S sont dites également moustaches .
Prisme d'acier d'une serrure destiné à s'engager dans la gâche. pêne dormant : pêne qu'il est possible de verrouiller en position de fermeture. pêne demi-tour : pêne à fermeture automatique (ressort ) qu'on manoeuvre à l'aide d'un bouton, d'un bec-de-cane, etc.
Penture : du latin pendere : pendre.
Les pentures assurent la rotation d'un ouvrant et, éventuellement, maintiennent son équerrage et consolident ses assemblages.
Ce rôle de soutien explique l'ampleur donnée, au Moyen Age, aux pentures des portes des cathédrales, basiliques, églises, abbayes, etc.
Réalisée, en général, en tôle de fer et fixée sur le bois de la porte ou de la fenêtre. elle peut être découpée, repercée, étampée, gravée, etc...
Elle peut servir de support ou de décor aux boutons, Poignées, targette, Loquet ou au mécanisme d'un verrou.
Exemple parmi nos Réf. P013 et suivantes
Voir aussi Entrée de serrure.
On distingue trois types de serrures :
a ) celles qui se manoeuvrent au moyen d'un levier, d'un bouton ou d'une tirette qui en font partie intégrante, généralement dites à pêne demi -tour.
b ) celles qui se manoeuvrent uniquement à l'aide d'une ou de plusieurs clés ou dispositifs similaires, généralement dites à pêne dormant.
c ) celles, les plus courantes, qui possèdent les deux systèmes de manoeuvre.
l'élément de fermeture d'une serrure est le pêne, tige coulissante qui s'engage dans la gâche. Le mécanisme de commande usuel du pêne dormant est la clé, assortie à la serrure par le dessin de l'entrée de clé et par les éléments du mécanisme secret consistant en poussoirs (gorges ou chevilles d'arrêt ), de tailles différentes, actionnés par les dents du panneton. Le nombre des poussoirs (de 3 à 6, en général ) détermine le nombre des combinaisons possibles.
Métier du serrurier.
Fabrication de pièces de fer ou d'autres métaux, de dimensions et de complexité très diverses.
Serrurerie d'art : confection d'ouvrages en fer forgé.
Serrurerie du bâtiment : fabrication et mise en place dans un bâtiment d'éléments métalliques tels que grilles, parapets de balcon, serrures, espagnolettes, portes, etc.
Grosse serrurerie : exécution et pose des éléments métalliques importants d'un bâtiment (poutres, solives, combles, etc.).
La soudure à chaud, dite également soudure à chaude portée, s'exécute en réunissant par martelage sur l'enclume, deux morceaux de fer chauffés au blanc suant.
Le fer, au cours de cette Opération, est aplati, il faut donc prévoir une réserve de métal à l'endroit de la soudure. Cette réserve est obtenue par refoulement du fer, elle peut être réalisée:
1 -par amorces
2 -en gueule de loup
3 -en bout.
Une soudure à chaud bien exécutée est invisible.
La targette est un petit verrou pêne plat. Celui-ci peut coulisser entre deux conduits". ou derrière la platine, dans ce cas c'est une targette ".encloisonnée". ou ".targette coulisse"..
Nota : Il y a souvent confusion entre verrou et targette mais les deux termes sont également valables.
Exemple notre Réf. T045".
Le valet est un arrêt qui s'engage dans une entaille pratiquée dans le pêne et le bloque en position de fermeture, assurant ainsi une plus grande sécurité .
Exemple Réf. T038
DÉCOUPER : Ce verbe désigne le découpage de la forme extérieure.
REPERCER : Découpage pratiqué à l'intérieur d'une surface. On dit également découper jour"., ".ajours". et ". vider"..
Le découpage et le reperçage peuvent être réalisés de deux manières :
1 - Par coupe du métal à l'aide de ciseaux, de tranches, de gouges, etc. Ces outils sont percutés et agissent perpendiculairement à la surface.
2 - Par sciage à l'aide de scies fines ou de limes à refendre
La gravure consiste à tracer des sillons qui suivent les lignes d'un dessin. elle peut être exécutée de trois manières principales :
1 -par frappe, avec des ciseaux, des gouges, des pointeaux, des étampes, etc., le métal est refoulé.
2 - par incisions, elle est dite gravure en taille douce et est réalisée par enlèvement de la matière.
3 - par acide, c'est la gravure à l'eau forte. Le métal est recouvert d'un vernis protecteur puis on trace le dessin à l'aide d'une pointe sèche. la plaque est alors plongée dans un bain d'acide qui ronge le métal aux endroits où il a été découvert par la pointe sèche.
Dans ce genre de gravure les fonds sont abaissés et les ornements laissés en relief. Cette technique est dite gravure l'épargne (pour la gravure sur bois) et champlevé (spécialement pour l' émail).
Cette technique consiste à incruster de l'or, de l'argent, voire du cuivre dans du fer.
Le Décor est gravé de telle sorte que le sillon soit plus large dans le fond qu'à la surface. le métal d'apport, façonné en fil, épouse la forme du creux par martelage.
Pour réaliser de plus grandes surfaces, on trace des sillons juxtaposés et les fils du métal d'apport sont battus jusqu'à ce qu'ils deviennent jointifs.
La plaque incrustée est ensuite polie et, le plus souvent, brunie au feu pour que les éléments du décor se détachent sur un fond sombre.
L'orbe-voie est un effet de relief obtenu par la superposition de plaques repercées.
Une première plaque est repercée suivant un tracé . Sur cette plaque, on en pose une autre aux vides plus grands. une troisième plaque, également repercée, peut, éventuellement, être superposée aux précédentes.
La dernière plaque est parfois remplacée par des brindilles en fer mouluré qui accusent le relief.
Cette technique est propre aux XIVe, xve et d but X VIe siècles. Elle fut employée pour le Décor des serrures, de pentures, parfois des grilles.
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